Nos grandes Européennes
Ylva Johansson

Ylva Johansson

Ylva Johansson, née le 13 février 1964 à Huddinge (Suède), est une femme politique suédoise, membre du Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP).
Enseignante de profession, elle est ministre de l'Éducation entre 1994 et 1998, ministre des Affaires sociales et des Personnes âgées entre 2004 et 2006 puis ministre du Travail au sein du gouvernement Löfven depuis 2014.
En 2019, elle est proposée comme commissaire aux Affaires intérieures au sein de la Commission Von der Leyen.
(Wikipedia)

La commissaire suédoise aux Affaires intérieures, Ylva Johansson est chargée des migrations, de l’asile et de la sécurité intérieure dans l’exécutif présidé par Ursula von der Leyen.

Un des grands dossiers de la législature est de réformer les règles de l’asile actuel, mais aussi de renforcer le retour des déboutés du droit d’asile. Dans sa lettre de mission, la commissaire a pour objectif d’augmenter le nombre de garde-côtes et garde-frontières de l’Agence Frontex, et revenir à un espace Schengen fonctionnel, explique le site Touteleurope.eu.Ylva Johansson, née en 1964, a été enseignante avant d’être élue au parlement suédois à seulement 24 ans, sous les couleurs de la formation politique Parti de gauche – Les communistes (VPK). Elle revient à l’enseignement de 1992 à 1994, période durant laquelle elle rejoint le Parti social-démocrate (membre du groupe S & D où siègent les socialistes français).

Elle devient ministre de l’Éducation en 1994, poste qu’elle occupe pendant quatre ans. Elle rejoint ensuite le secteur privé avant de revenir en politique à la tête du portefeuille de la Santé entre 2004 à 2006. Au retour des sociaux-démocrates au pouvoir en 2014, elle prend le ministère du Travail jusqu’en 2019.
(Ouest-France, 27/11/2019)

La commissaire européenne Ylva Johansson appelle les pays de l'UE à un "compromis" sur le partage de l'accueil des migrants, espérant sortir d'une situation de blocage "inacceptable" avec un projet de réforme qu'elle présentera au printemps.

La commissaire aux Affaires intérieures a entamé une tournée des capitales pour préparer ce "nouveau pacte sur la migration et l'asile" promis par Ursula von der Leyen. Une mission délicate, sur un dossier conflictuel. "Mon but est de calmer le débat sur la migration", explique-t-elle dans un entretien à l'AFP à Zagreb, juste avant une réunion informelle des ministres de l'Intérieur de l'UE vendredi. "Ce n'est pas le seul domaine dans lequel les Etats membres ont des positions de départ très éloignées, mais dans les autres domaines on arrive à s'asseoir autour d'une table et à négocier, à trouver un compromis (...) une solution qui peut améliorer les choses (...) Je suppose qu'aucun Etat membre ne va dire de ce Pacte, hourra, c'est la solution idéale ... Mais il est inacceptable que nous soyons dans cette situation de blocage politique depuis si longtemps".

Plus de quatre ans après la crise de 2015, les pays de l'UE n'ont pas réussi à se mettre d'accord pour réformer leur système commun d'asile bien que les flux migratoires aient fortement diminué dans l'ensemble.
Les pays par lesquels les migrants entrent dans l'Union, à qui incombe la responsabilité de l'examen des demandes d'asile, se plaignent d'un fardeau disproportionné, d'autres Etats connaissent des "mouvements secondaires" de migrants, et un précédent plan de quotas obligatoires (2015) pour des "relocalisations" a échoué.
Sans dévoiler la solution envisagée sur ce point, Ylva Johansson constate que "la relocalisation obligatoire est de toute évidence bloquée, la relocalisation sur une base volontaire ne suffira pas. Donc la solution sera quelque part entre les deux" ...
Si les arrivées ont considérablement baissé en Italie, pays qui a un temps fermé ses ports aux bateaux secourant des migrants en mer en 2019, la route de la Méditerranée centrale reste la plus meurtrière. Et en raison du conflit en Libye, la commissaire européenne s'est dite "très inquiète" de voir "plus de gens risquer leur vie en Méditerranée" pour rejoindre l'Europe.
L'UE est la cible des critiques d'ONG, qui appellent à une force européenne de sauvetage et fustigent un accord passé avec les garde-côtes libyens, chargés de bloquer les départs de migrants alors que le pays s'enfonce dans la guerre.
Les Etats membres devraient relancer l'opération navale Sophia, qui a servi à lutter contre les trafiquants d'être humains, mais elle serait désormais dédiée exclusivement au contrôle de l'embargo sur les armes à destination de la Libye.
Ylva Johansson a par ailleurs défendu un autre accord migratoire contesté, conclu par l'UE en 2016 avec la Turquie afin de faire baisser les arrivées sur les côtes grecques. Elle a rejeté les critiques d'Ankara qui a accusé l'UE de ne pas respecter ses engagements pris dans ce cadre.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu s'est plaint que son pays n'ait pas reçu la totalité des trois premiers milliards sur les six promis au total par l'UE.
"L'UE paie chaque mois pour l'achat de nourriture pour les réfugiés et les salaires des enseignants, a répondu Ylva Johansson. "L'argent sert aussi à financer par exemple des écoles, des centres de soins, et nous payons quand ils se construisent".
Alors que la Turquie, qui accueille environ 4 millions de réfugiés, en grande majorité syriens, connaît un afflux en raison des combats autour d'Idleb, la commissaire a estimé que ce pays "devait être soutenu" et que la coopération devait se poursuivre.
La commissaire juge aussi que l'Europe doit "faire beaucoup plus pour faciliter" les renvois de migrants en situation irrégulière: "Il est important de faire la distinction entre ceux qui ont le droit de rester, qui doivent être accueillis, et ceux qui ne l'ont pas".
(avec AFP Zagreb/ 4 mars 2020)