Nos grandes Européennes
EMILY O'REILLY

EMILY O'REILLY, médiatrice européenne

L’Irlandaise Emily O’Reilly a été réélue médiatrice de l’Union européenne. Elle s’est engagée à s’attaquer au manque de transparence des décisions des Etats membres, notamment lors des réunions de leurs responsables.

Au terme d’un troisième tour, Emily O’Reilly a été élue pour un nouveau mandat de cinq ans par 320 voix des députés européens, contre 280 voix pour l’Estonienne Julia Laffranque.

Pour ce nouveau mandat « nous devons mettre un terme à la culture du “c’est la faute de Bruxelles” alors que souvent ce sont les ministres (des Etats) qui prennent les décisions clés dans l’Union européenne », a déclaré Emily O’Reilly dans un communiqué.

Les délibérations des ministres ou des chefs d’Etat ne sont pas publiques.

Lors de son mandat actuel, Emily O’Reilly, ancienne journaliste et médiatrice en Irlande, s’était distinguée par la remise d’un rapport très critique sur les conditions de la nomination du controversé secrétaire général de la Commission, l’Allemand Martin Selmayr, qui a fini par quitter son poste en juillet.

Elle a par ailleurs mené des enquêtes sur « le manque de transparence » dans le processus décisionnel des Etats membres sur différents sujets.

Créée par le traité de Maastricht de 1992 et siégeant à Strasbourg, l’institution du médiateur européen procède à des enquêtes sur les cas de mauvaise administration dans l’action des institutions, organes et organismes de l’Union européenne.

Le médiateur intervient soit à sa propre initiative soit sur la base de plaintes déposées par des citoyens de l’Union européenne. (AFP)

Emily O'Reilly, née en 1957 à Tullamore dans le Comté d'Offaly (Irlande), est journaliste de formation. Elle a étudié à University College Dublin, Trinity College de Dublin et à l'Université Harvard. En 2003, elle devient la première femme médiatrice irlandaise (Ombudsman). En 2007, O'Reilly est nommée commissaire à l'information environnementale.

Le 3 juillet 2013, elle est élue médiatrice européenne par le Parlement européen ; poste entrant en fonction le 1er octobre 2013. Elle succède ainsi au Grec Nikiforos Diamandouros qui occupait ce poste depuis 2003.

Le Médiateur européen est un ombudsman, chargé du contrôle de l’Union européenne et siégeant à Strasbourg. Il sert d'intermédiaire entre les citoyens et les autorités européennes. À ce titre, le Médiateur européen renforce les droits des citoyens européens ainsi que le caractère démocratique de l’Union européenne.

Le Médiateur européen est un organe indépendant et impartial qui demande des comptes aux institutions et aux organes de l’Union européenne, et qui promeut la bonne administration. Le Médiateur européen aide les personnes, les entreprises et les organisations qui rencontrent des problèmes avec l’administration de l’Union européenne en enquêtant sur des plaintes relatives à des cas mauvaise administration de la part des institutions et organes de l’Union européenne, ainsi qu’en examinant, de sa propre initiative, des questions systémiques plus larges.

La Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, collabore avec les institutions, les agences et les organes de l’Union européenne afin d’atteindre un niveau de pratiques administratives aussi élevé que possible, dans l’intérêt des citoyens européens. Elle le fait en répondant aux préoccupations des citoyens qui sont exprimées dans les plaintes adressées à son bureau, et de sa propre initiative par son travail stratégique. Elle estime que l’Union européenne dispose déjà de normes administratives élevées, mais doit fixer un critère de référence du point de vue de l’administration publique et de son interaction avec les citoyens. En conséquence, elle soutient les institutions, organes et agences de l’Union européenne en formulant des suggestions et des recommandations sur la manière d’améliorer leur travail.

Emily O’Reilly a été élue Médiatrice européenne en juillet 2013 et est entrée en fonction le 1er octobre 2013. Elle a été réélue en décembre 2014 pour un mandat de cinq ans. Avant cela, elle avait été la première femme à exercer les fonctions de Médiateur et de Commissaire à l’information en Irlande, un poste auquel elle a été nommée en 2003. Elle était en outre commissaire à l’information environnementale depuis 2007. Emily O’Reilly est auteure, ancienne journaliste et animatrice audiovisuelle. Sa carrière lui a valu une reconnaissance significative à l’échelon national et international.
https://www.ombudsman.europa.eu/fr/emily-oreilly

Emily O’Reilly, la gendarme européenne de l’éthique

Médiatrice de l’UE depuis 2013, cette Irlandaise en a fait progressivement un lieu important pour le respect de l’éthique au sein des institutions. Elle se penche notamment sur le cas de Barroso, l’ex-numéro un de la Commission qui a cédé aux sirènes du « pantouflage ».
https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Emily-OReilly-gendarme-europeenne-lethique-2016-09-22-1200790845

Emily O’Reilly, la mouche du coche de Bruxelles

La médiatrice européenne, en poste depuis 2013, n’hésite pas à dénoncer les conflits d’intérêt et le manque de transparence de la Commission.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/10/15/emily-o-reilly-la-mouche-du-coche-de-bruxelles_5014265_3234.html

La médiatrice de l’UE fustige la procédure de nomination de Selmayr

EURACTIV France avec l'AFP 4 sept. 2018

La promotion de l’Allemand Martin Selmayr au sommet de l’administration européenne ne s’est pas faite dans les règles, selon les résultats de l’enquête de la médiatrice européenne.
Martin Selmayr, qui était le bras du droit du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, avait été promu le 21 février au poste de secrétaire général, poste le plus élevé de l’administration de la Commission, qui n’avait fait l’objet d’aucun affichage.
Pour la médiatrice de l’UE Emily O’Reilly, qui avait ouvert une enquête en mai, la Commission, afin de justifier cette absence d’affichage, « a créé un sentiment d’urgence artificiel » pour pourvoir ce poste de secrétaire général.
« Elle a également organisé une procédure de sélection du secrétaire général adjoint, non pour remplir ce rôle, mais plutôt pour faire en sorte que M. Selmayr soit nommé secrétaire général par le biais d’une procédure rapide en deux étapes », est-il souligné dans un communiqué.
Mme O’Reilly ne s’en prend pas à Martin Selmayr personnellement, qui est à ses yeux « un fonctionnaire compétent de l’UE ». Elle n’exige pas non plus une nouvelle procédure de nomination. Mais « elle invite la Commission à élaborer une procédure de nomination spécifique et distincte pour son secrétaire général afin d’éviter que cela ne se reproduise ».

Pêche électrique

A la suite de la première plainte contre les Pays Bas, déposée le 2 octobre 2017 par l'association Bloom pour licences illégales de pêche électrique, la direction des pêches de la Commission européenne donne raison à l'association, et annonce, dans un courrier reçu le 1er février, son intention d'ouvrir ''une procédure formelle d'infraction contre les Pays-Bas'' pour non respect du droit de l'Union européenne.

Selon Bloom, les Pays-Bas avaient attribué illégalement 70 dérogations (sur un total de 84) aux chalutiers néerlandais pour pratiquer la pêche électrique dans la partie méridionale de la Mer du Nord.

La réponse de la Commission intervient après que Bloom a saisi la médiatrice européenne le 6 novembre 2018 pour mauvaise administration de la Commission européenne. La défenseuse des droits de l'Union européenne, Emily O'Reilly, avait fixé à la Commission la date-butoir du 31 janvier 2019 pour répondre à la plainte de Bloom.