Nos grandes Européennes
Petra De Sutter

Petra De Sutter

Biographie officielle de Petra De Sutter

Professeur de gynécologie à l’Université de Gand et cheffe du département de médecine de reproduction de l’Hôpital universitaire de Gand (UZ Gent), Petra De Sutter a fondé tout son engagement politique sur sa carrière professionnelle.

« J’ai compris à quel point un environnement dégradé pouvait affecter notre santé, et c’est comme ça que ma conscience écologique est née ... Prenons le cancer du sein, par exemple. On est dans l’incapacité d’établir un lien direct entre la maladie et l’usage des pesticides. Mais nous, les experts médicaux, nous avons les statistiques sous les yeux et nous voyons les chiffres grimper ... J’ai donc suivi le conseil de Stéphane Hessel dans son livre ‘Indignez-vous’, et j’ai commencé par être en colère », se souvient-elle, ajoutant que l’indignation et la colère prenaient d’abord racine dans un fort sentiment d’injustice. Un sentiment qu’elle a connu après avoir annoncé publiquement qu’elle était transgenre.
« Pendant 40 ans, j’ai vécu recluse dans ma propre prison. Puis j’ai fait mon coming-out. Cette expérience m’a conscientisée sur la justice sociale, les minorités, les droits humains », confie-t-elle.

Petra De Sutter siège au Sénat de Belgique pour le Parti vert flamand depuis 2014. Elle est également membre de la délégation belge à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, où elle représente le groupe des socialistes, démocrates et verts.

Son projet politique s’articule autour de la migration, des réfugiés, de l’intégration, de la santé publique, du développement durable et de l’éthique.

Elle a non seulement été Rapporteuse spéciale sur les droits de l’enfant et des mères porteuses à l’Assemblée générale de l’ONU, mais aussi sur les nouvelles technologies génétiques chez l’humain et enfin sur les conditions d’accueil des réfugiés et des migrants.

En parallèle de tous ces combats, Petra De Sutter s’est aussi engagée contre le réchauffement climatique. Pour elle, la question climatique et environnementale ne peut être dissociée de la question sociale, un champ d’action depuis longtemps négligé par l’UE.

" Actuellement, je vois l’Europe comme un projet purement économique, sans réelle composante sociale », souffle-t-elle. « Pourquoi ? Parce que l’agenda néolibéral l’emporte en ce moment au niveau de l’UE. "

À ses yeux, certaines lois sont brandies à tort comme de grands progrès, telles que la gratuité de l’itinérance téléphonique ou le programme d’échange Erasmus. Des lois qui "s’occupent de ceux qui sont déjà privilégiés, car pour pouvoir profiter de l’itinérance, il faut déjà voyager, et pour partir en Erasmus, aller à l’université ...Et les autres ? Qui s’occupe de la pauvreté ? Vous savez, ceux qui vivent en banlieue, qui inhalent la fumée des autoroutes et qui sont obligés de manger de la mauvaise nourriture"...

(d' après Euractiv)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Petra_De_Sutter